𝗔𝗻𝘁𝗵𝗼𝗻𝘆 𝗠𝗮𝗿𝗰𝗵𝗮𝗻𝗱 : « Les 48 premières heures de course se sont super bien passées. Le départ a été incroyable, avec de belles conditions, sous gennaker. On est tous partis assez proches de la ligne. C’était assez énorme de chercher à se positionner au mieux, de faire de grosses abattées et de grosses olofées pour faire son trou et trouver sa place pour partir le plus rapidement possible avec nos machines qui sont quand même monstrueuses. J’imagine que ça devait être beau à voir de l’extérieur !

La descente du golfe de Gascogne s’est également bien déroulée, avec un peu plus de vent, sous grand gennaker. A bord d’Actual Ultim 3, on a fait le choix d’aller un peu plus à l’ouest que la concurrence. Au final, ça a pas mal payé. Le fait d’avoir fait plus de sud que les autres nous a permis de faire un jibe de moins que les autres puis de croiser devant ce qui a non seulement été une belle chose mais aussi un joli clin d’œil à toute l’équipe qui a vraiment effectué un super boulot ces dernières semaines.

En arrivant au cap Finisterre, on a dû rouler le gennaker pour attaquer un bord de reaching à des vitesses supersoniques. Pour ma part, j’ai fait des pointes à plus de 𝟰𝟮 𝗻𝗼𝗲𝘂𝗱𝘀. En pleine nuit noire, dans le rail des cargos, c’était un peu stressant mais ça s’est super bien passé.

J’ai beaucoup dormi dans la nuit de lundi à mardi puis hier matin pour essayer d’emmagasiner un maximum d’énergie avant le passage de la dépression prévue ce mercredi soir. Celle-ci qui devrait générer beaucoup de vent et notamment de fortes rafales au moment du passage de front, mais aussi lever une mer énorme à l’arrière. C’est clairement toujours plus facile d’affronter ce type de conditions lorsque l’on est déjà amariné. Après ? Ce sera la grande glissade. On devrait sortir de l’Atlantique Nord à vitesse grand V. Une fois que l’on aura débordé l’équateur, ce sera un premier grand cap de franchi. J’ai hâte ! »