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Jacques Delcroix, 5è de la deuxième étape :"Courir la Mini, c'est une grosse expérience."

Mai 2023
Crédit image : Jean Marie Liot - Aléa

La fête était belle et émouvante dans la nuit tropicale à l’arrivée de Jacques Delcroix, en 5è position de la 2è étape de la Mini Transat ! Jacques, membre du Team de l’Actual Ultim 3, a tenu la dragée haute, avec son Mini de 2009, aux bateaux plus récents. Malgré une première étape conclue plus de 9 heures après le premier, il pourrait conclure cette Mini Transat par une 6è place au classement général des protos*. Jacques, ingénieur au sein du team Actual, prouve ainsi qu’il n’avait pas été par hasard aux avant-postes des courses en 2022 et 2023 et qu’il est d’une pugnacité sans réserve.

Une première étape douloureuse

Il l’avait clairement annoncé à la veille du départ de la première étape aux Sables d’Olonne, le 24 septembre dernier :  l’envie de performer avec humilité et bonheur pour sa toute première transat en course et en solitaire.
La première étape jusqu’à La Palma (Canaries) est une véritable épreuve qui coûte cher à Jacques. Il avait très bien préparé sa course mais a clairement manqué de réussite, dixit Yves Le Blevec, directeur du Team Actual :
« Tout s’est enchainé dans le mauvais sens pour lui. C’est compliqué en Mini, les conditions étaient très instables, les concurrents n’ont pas d’info en course. Il a enchainé des choix qui n’étaient pas évidents à faire et qui ne se sont pas avérés payants. Il a eu un énorme manque de réussite. Lorsqu’il est retourné à terre le long des côtes espagnole et portugaise, c’était le moment d’aller au large. Vu de l’extérieur, on sait que ce qu’il fait n’est pas ce qu’il faut faire, et c’est dur de le voir faire ! Evidemment à bord, sans information, ce n’est pas évident. Les 10 heures de retard sur le premier à l’arrivée, c’est vraiment une sanction sévère compte-tenu de ses capacités. Mais c’est la régate. »

Une cadence extraordinaire dans la deuxième étape

Dès le départ de la deuxième étape à La Palma, le 28 octobre, Jacques affiche son aisance : il tient la cadence avec son bateau ancienne génération, dans le peloton de tête, face à des concurrents dont les bateaux sont plus récents et beaucoup plus rapides. Les écarts de vitesse sont énormes entre des bateaux de nouvelle génération et le sien. Yves Le Blevec :  » Il a super bien géré. Il est bien parti, il a tiré les bons bords, il a toujours été bien dans la course, il est resté hyper stable dans les six premiers de la flotte. »

Il conclue cette étape en 5e position en 14 j 13h 22m 36s.
Son temps cumulé sur les deux éta pes est de 24 jours 18 heures 57 minutes.

D’une aventure à l’autre

Jacques rejoindra le Team Actual pour préparer l’Actual Ultim 3, skippé par Anthony Marchand, au début du mois de décembre, en Bretagne, afin de préparer la configuration de l’Ultim pour l’Arkea Ultim Challenge – Brest (tour du monde en solitaire sans escale, dont le départ sera donné de Brest le 7 janvier 2024).
L’Actual Ultim 3 actuellement en course dans la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, est attendu à Fort de France, Martinique, mercredi 15 novembre.

« Courir la Mini ? c’est une grosse expérience, tu as pas mal d’atouts pour la suite.”

 » C’est compliqué, il y a plein de trucs qui se mélangent. L’accueil est incroyable. Il y a eu des hauts, il y a eu des bas, des difficultés. Aujourd’hui c’était une journée horrible. J’ai pris un casier avant de tourner Petite Terre et là, deux minutes plus loin j’en reprends un entre Petite Terre et la ligne d’arrivée. C’était dur, il fallait que ça se termine. Je suis satisfait de la 5è place. Si on m’avait dit ça ! Je suis le premier à « nez pointu », j’ai laissé quelque s scows derrière moi. Je suis hyper satisfait, je pense avoir fait les choses à ma manière sur l’eau. J’ai eu pas mal de frustration aussi comme ne pas pouvoir mettre le pied sur l’accélérateur par moment. Ca a été très intense dès le début. Quand on s’est retrouvé dans les Alizés, il y avait 20 noeuds établis et il fallait y aller ! Un grand spi a lâché il y a 5 jours, un winch,…Aujourd’hui c’était l’enfer : panne pilote, un départ à l’abattée dans un grain, un spi qui chalute, … Je me suis éclaté ! Je n’ai pas eu le temps de penser à autre-chose qu’à l’aspect sportif. Il y a eu 3 jours un peu tranquilles seulement dans cette étape. Puis, soit il y avait de l’air, soit il y avait des grains. »

Crédit image : Vincent Olivaud